Affaire Kendji Girac : une dispute conjugale en cause
Publié : 25 avril 2024 à 16h58 par Élodie Quesnel
Le procureur de la République de Mont-de-Marsan a donné les détails sur l'affaire Kendji Girac. Il a fait la lumière sur ce qu'il s'est passé très tôt lundi matin sur l'aire de passage des gens du voyage à Biscarrosse, dans les Landes.
La conférence de presse a duré plus d'une heure et demi. Mais on connait désormais tout le déroulé des évènements qui ont conduit à l'hospitalisation de Kendji Girac lundi matin à l'hopital de Haut l'Evêque à Pessac. Le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, a dit vouloir prendre la parole pour "éviter la propagation de rumeurs".
Les premières conclusions de l'étude balistique ont révélé que le chanteur a été touché à hauteur du mamelon gauche, entre deux côtes, sans toucher aucun organe vital. Le procureur a souligné que la distance du tir semble être relativement proche, susceptible d'être à bout portant. Le procureur a également assuré que l'intervention d'un tiers était jugée "'incompatible" avec la trajectoire du tir. Concernant l'arme qui aurait été achetée en brocante, le procureur a qualifié cette information "d'éminemment douteuse".
Dispute conjugale
Durant son audition, la compagne de Kendji Girac, Soraya Miranda, a rapporté aux enquêteurs des "grandes tensions" dans le couple. Une dispute aurait éclaté le soir du tir. Elle a également évoqué une addiction du chanteur, qualifiée de "naissante", à l'alcool. Kendji Girac consommerait également de la cocaïne "une à deux fois par semaine". Les analyses ont notamment révélé une alcoolisation massive. Le taux d'alcoolémie du chanteur était de 2.5g par litres de sang.
Toujours selon le procureur de Mont-de-Marsan, lors de la dispute entre les deux époux, Soraya aurait menacé de partir. Kendji aurait alors voulu faire peur à sa compagne, en simulant un suicide avec l'arme. "Je voulais faire entendre le bruit de la détente à Soraya, pour qu'elle ne parte pas", raconte le procureur, selon les dires du chanteur qui aurait assuré ne pas avoir l'intention de vraiment tirer.
Selon le procureur, il sera difficile d'établir si ces déclarations sont vraies ou fausses. L'affaire pourrait alors être classée sans suite.